L'économie verte est incontournable. Du fait de la mondialisation, du changement climatique, de la raréfaction des matières premières et d'une prise de conscience accrue des questions environnementales et de la responsabilité des consommateurs, la croissance de l'avenir reposera sur un nouveau mélange d'engagement écologique, économique et social.
Actuellement, les mesures volontaires deviennent de plus en plus un facteur de compétitivité, une caractéristique distinctive à l'échelle nationale et mondiale. Ce qu'il faut, ce sont des normes, des modèles et des concepts clairs. La consommation en toute bonne conscience devient le moteur de la croissance.
La mégatendance néo-écologique va changer radicalement les marchés et donc aussi les entreprises et leurs processus et produits.
Une évolution des valeurs des consommateurs
Les consommateurs sont de plus en plus disposés à dépenser de l'argent pour de "bons" produits. Equitable, écologique et durable sont les critères de qualité décisifs de demain. Presque toutes les entreprises ne ressentent pas le changement de valeurs.
A moyen terme, celles qui continuent à dépendre du "business as usual" dans ces conditions cadres modifiées ou qui ne s'engagent que superficiellement dans l'"écoblanchiment" seront laissées pour compte.
La gestion de l'environnement et les stratégies de durabilité écologique ne sont pas seulement un mécanisme de gestion des risques ou un moyen d'accroître la popularité, mais sont également essentielles à la survie des entreprises. Après tout, à l'avenir, les entreprises seront davantage axées sur les consommateurs que sur la technologie.
Ce qui a commencé dans l'industrie alimentaire avec le "bio" et le "commerce équitable" s'étend à de plus en plus de secteurs de l'économie. Les entreprises font l'objet d'un examen plus attentif de la part du public et se voient confier une plus grande responsabilité. Par conséquent, des normes claires pour des certifications sérieuses et efficaces seront nécessaires à l'avenir.
A l'avenir, de nouveaux concepts axés sur l'environnement et le développement durable détermineront l'innovation, le développement de produits et, à terme, la viabilité future des entreprises. A condition que la communication des entreprises soit efficace et transparente.
Dans les années à venir, il faudra poser la première pierre d'une ère après l'ère du nucléaire et du pétrole. Ce n'est pas seulement une nécessité, c'est aussi le moteur d'une croissance dynamique des marchés.
Evolution du mix énergétique
En Europe, il y a déjà eu une concurrence prédatrice massive en faveur de concepts alternatifs. Selon certains calculs, les ventes mondiales dans les seuls domaines de la production et du stockage d'énergie respectueux de l'environnement et de l'efficacité énergétique doubleront pour atteindre environ 2,3 billions en 2025, dépassant les industries traditionnelles dans de nombreux.
Réduire la dépendance à l'égard des ressources fossiles est une priorité absolue dans l'économie verte. Même si le charbon, le pétrole et le gaz naturel représentent encore la part du lion du bouquet énergétique mondial à moyen terme, une multitude de minuscules "collecteurs d'énergie" qui transforment l'énergie thermique ou cinétique en électricité va révolutionner le secteur énergétique. Par exemple, l'approche de la start-up israélienne Innowattech consiste à construire des routes qui utilisent la pression des pneus de voiture pour produire de l'électricité. Une telle expérience a été menée en France sur un tronçon de 1 kilomètre. Mais cette expérience s'avère être un échec économique et énergétique à ce jour.
Le concept de production décentralisée d'énergie transformera même les grandes villes en villes vertes à long terme. Cependant, pour que cette vision devienne réalité, il est essentiel d'innover non seulement sur le plan technique, mais aussi sur le plan social. Il s'agit de la combinaison intelligente des technologies de l'information et de l'environnement les plus modernes avec des concepts sociologiques de comportement afin de réduire la consommation des ressources.
Peut-on, par exemple, motiver les gens à bouger davantage pour convertir leur énergie de mouvement en énergie électrique ?
Une réponse à cette question a été trouvée par une start-up néerlandaise qui a développé une piste de danse qui fait exactement cela pour allier culture festive et protection du climat. Il serait concevable d'en faire un plancher de l'énergie durable.
Ce système pourrait ensuite être installé partout où de nombreux piétons marchent chaque jour. Là où les chemins et les routes deviennent des sources d'énergie, les cabines téléphoniques peuvent être converties en stations-service électriques, autre concept novateur.
Le grand défi est de combiner intelligemment les domaines de l'énergie, de la mobilité, du développement urbain et de l'informatique. Cela modifie également le rôle des fournisseurs d'énergie.
Afin de contribuer à la transformation des villes en villes vertes et de fidéliser les clients sur le long terme, elles doivent devenir des agences de l'énergie à service complet qui s'occupent de toutes les questions énergétiques et offrent un soutien pratique à leurs clients.
