C’est dans le but de proposer un certain cadre autour de l’automédication que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) propose que certains médicaments couramment achetés par les français deviennent interdits à la vente libre, d’ici le début de l’année 2020.

L’objectif est de protéger la population

Les préconisations de l’ANSM prévoient que les pharmacies ne puissent plus proposer à la vente libre certains médicaments, tels que l’aspirine, le paracétamol et l’ibuprofène, afin de protéger la population de l’utilisation abusive en auto médication.

C’est le 3 octobre 2019, que l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé a fait savoir qu’elle souhaitait « renforcer le rôle de conseil du pharmacien pour l’utilisation des médicaments contenant du paracétamol et certains anti-inflammatoires non stéroïdiens« .

Informer les utilisateurs sur les dangers de l’auto médication

En effet, ces médicaments sont actuellement disponibles à la vente sans ordonnance. Afin que les français puissent davantage s’informer sur la santé et dans le but de sécuriser la population face à une mauvaise utilisation de ces médicaments, l’ANSM préconise une vente restrictive.

En plus de cela, l’agence du médicament mène une action complémentaire sur l’étiquetage des boîtes de médicaments contenant du paracétamol, un message apposé sur la boîte permettra d’alerter les utilisateurs sur les dangers de ces médicaments sur la santé.

Quels sont les risques d’un surdosage ?

Les recommandations concernent donc les médicaments contenant du paracétamol mais également les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Mais quels sont les risques d’un surdosage en cas d’auto médication :

  • Un surdosage du paracétamol peut provoquer des lésions graves du foie et peut nécessiter à terme une greffe du foie. Il est à noter que c’est la première cause de greffe hépatique à l’origine de la prise de médicament en France.
  • Le surdosage d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, peut entraîner de probables complications rénales et infectieuses graves. Il représente un réel danger de toxicité pour le fœtus lors d’une prise à partir du sixième mois de grossesse.

Les conseils de l’ANSM

En cas de fièvre ou de douleur en période infectieuse courante telle qu’une angine ou une toux, l’ANSM conseille l’utilisation du paracétamol mais en respectant cette règle d’or :

  • Utiliser le dosage le plus faible et sur une courte durée. Veillez à respecter l’intervalle minimal entre chaque prise de médicament. En auto médication sans ordonnance la durée de prise sera de 3 jours maxi pour la fièvre et 5 jours pour les douleurs.
  • Vérifier que vos autres médicaments ne contiennent pas de paracétamol pour éviter le surdosage et l’effet cumulatif.

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